Les 5 blessures de l'enfance
Et si nos réactions d'aujourd'hui prenaient racine dans notre passé ?
Selon Lise Bourbeau, chacun·e de nous porte en soi des blessures émotionnelles vécues durant l'enfance : rejet, abandon, humiliation, trahison ou injustice.
Ces blessures ne sont pas des fautes, mais des mécanismes de protection que nous avons mis en place, souvent inconsciemment, pour nous adapter à des situations douloureuses ou mal comprises.
Avec le temps, elles peuvent influencer nos relations, notre estime de soi, nos choix… sans même que nous nous en rendions compte.
En prendre conscience, c'est déjà commencer à s'en libérer.
💡 Tu te reconnais dans certains schémas répétitifs ou réactions "disproportionnées" ?
Et si cela venait de l'une de ces blessures ?
🌀 Envie d'explorer plus en profondeur chaque blessure et de comprendre comment elle agit dans ta vie ?
Voici déjà, dans les articles suivants, un aperçu de chacune de ces blessures. Si tu veux en savoir plus, comprendre comment elles agissent et avec quels impacts dans ton quotidien, et si tu veux travailler cela en accompagnement coaching, n'hésite plus et contacte-moi pour plus d'infos.
🌿 La blessure d'injustice : quand le contrôle cache une grande sensibilité
Nous avons tous, à divers degrés, des blessures intérieures qui influencent notre manière d'être, de réagir et de vivre nos relations. Parmi elles, la blessure d'injustice est l'une des plus méconnues… et pourtant, elle est souvent très présente chez les personnes qui semblent les plus « fortes », les plus « droites », les plus « irréprochables ».
Mais que cache vraiment ce besoin de perfection, ce goût pour l'ordre, cette difficulté à exprimer ses émotions ?
📍 L'origine de la blessure
D'après Lise Bourbeau, cette blessure se développe entre 4 et 6 ans, le plus souvent auprès du parent du même sexe. L'enfant vit des expériences où il ressent une injustice, généralement parce qu'il ne se sent pas reconnu ou respecté dans ce qu'il est profondément. Il apprend alors qu'il vaut mieux être fort, ne pas montrer ses émotions, performer, pour être aimé et accepté.
Exemples fréquents :
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On félicite surtout quand il réussit, mais pas quand il est lui-même.
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On lui impose un cadre rigide sans tenir compte de son ressenti.
-
Il reçoit peu d'écoute ou de validation émotionnelle.
🎭 Le masque du rigide
Pour ne plus souffrir, l'enfant développe un masque, un rôle qu'il adopte inconsciemment : ici, le rigide.
Le rigide valorise :
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la justice, l'équité, la droiture
-
la performance, la discipline, l'efficacité
-
le contrôle de soi, et parfois… des autres
Il refuse de montrer sa vulnérabilité, considérant que c'est une faiblesse. Il fuit les situations où il pourrait perdre la maîtrise ou où ses émotions risquent de le submerger.
🔍 Comment elle se manifeste à l'âge adulte
Les personnes touchées par cette blessure :
-
sont très exigeantes (envers elles-mêmes, mais aussi les autres)
-
ont du mal à demander de l'aide ou à se laisser aller
-
se sentent vite frustrées ou en colère face à ce qui est perçu comme « injuste »
-
ont du mal à gérer l'imprévu ou le flou
-
peuvent paraître dures ou froides, alors qu'elles sont en réalité très sensibles
La colère refoulée est souvent présente, mais s'exprime de manière contrôlée, indirecte ou silencieuse.
💡 Le cœur de la blessure
Derrière tout cela, il y a une profonde blessure de non-reconnaissance. Une douleur liée au fait de ne pas avoir été accepté pour ce que l'on est, avec ses émotions, ses imperfections, ses besoins d'enfant.
Le rigide cherche la justesse, mais souvent à ses propres dépens. Il se juge sévèrement, et vit une forme de dissociation : il se coupe de son corps, de ses ressentis, pour rester dans la maîtrise.
🛠️ Vers la guérison
Guérir cette blessure, c'est oser sortir du masque, petit à petit. Voici quelques pistes inspirées des enseignements de Lise Bourbeau :
✨ Accueillir ses émotions, même si elles semblent « faibles » ou « illogiques »
✨ Se donner le droit à l'erreur, à l'imperfection
✨ Reconnecter au corps et aux ressentis : par le mouvement, la respiration, le toucher
✨ Pratiquer la bienveillance envers soi-même : parler à son enfant intérieur, ralentir, s'écouter
✨ Oser exprimer ses besoins et limites sans tout contrôler
✨ Travailler en accompagnement pour se libérer des schémas inconscients
💬 En résumé…
La blessure d'injustice crée des personnes admirables en apparence : solides, fiables, droites. Mais derrière ce masque se cache souvent une immense sensibilité étouffée, un désir profond d'être reconnu·e et aimé·e pour ce que l'on est vraiment.
Prendre soin de cette blessure, c'est retrouver la douceur, l'authenticité, la liberté d'être soi, tout simplement.
💔 La blessure d'abandon : le besoin d'amour à tout prix
Parmi les blessures émotionnelles profondes que nous portons parfois inconsciemment, la blessure d'abandon est sans doute l'une des plus sensibles.
Elle touche au besoin fondamental d'être aimé, soutenu, entouré.
Quand elle est active, elle peut faire vivre un vide intérieur, une angoisse d'être seul·e, une sensation constante de manque d'amour… même entouré·e.
📍 Comment se forme cette blessure ?
D'après Lise Bourbeau, la blessure d'abandon se développe entre 0 et 3 ans, souvent avec le parent de sexe opposé.
Elle se déclenche lorsque l'enfant se sent seul, pas soutenu émotionnellement, ou quand le parent semble absent (physiquement ou affectivement).
Ce n'est pas forcément un abandon réel : parfois, un parent présent mais non disponible émotionnellement suffit à créer cette blessure.
🎭 Le masque du dépendant
Pour éviter de ressentir cette douleur, l'enfant développe un masque de dépendance affective.
Le dépendant :
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cherche l'amour, l'attention, la présence de l'autre
-
a peur de la solitude
-
doute de sa capacité à faire les choses seul
-
vit dans la peur d'être oublié·e, laissé·e de côté
-
devient parfois fusionnel, collant, ou exigeant dans la relation
🔍 Les manifestations à l'âge adulte
Cette blessure peut se manifester de mille façons :
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une angoisse de séparation (même légère ou inconsciente)
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une tendance à se raccrocher aux autres (amis, partenaires, figures d'autorité)
-
une peur d'être « trop » ou « pas assez » pour être aimé·e
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des relations déséquilibrées : on donne beaucoup, en espérant recevoir en retour
-
une hypersensibilité au rejet, au silence, à l'éloignement
-
des moments de grande tristesse ou de vide intérieur
Et surtout : une peur sous-jacente d'être abandonné·e pour ce qu'on est vraiment.
💡 Le cœur de la blessure
Derrière cette dépendance affective, il y a un besoin profond d'amour, de réconfort, de présence.
Mais ce besoin, l'adulte le cherche à l'extérieur, alors qu'il a avant tout besoin d'être reconnu à l'intérieur de soi.
L'enjeu : devenir son propre soutien, son propre repère.
🛠️ Vers la guérison
Guérir cette blessure, c'est apprendre à être là pour soi, à nourrir l'amour intérieur.
Voici quelques pistes inspirées de Lise Bourbeau :
✨ Recréer une sécurité affective intérieure (via l'auto-bienveillance, la régulation émotionnelle, etc.)
✨ Apprendre à être seul·e sans se sentir vide
✨ Travailler sur la confiance en soi et l'ancrage
✨ Reconnecter à l'enfant intérieur qui a manqué de présence
✨ Sortir des relations de dépendance pour construire des liens sains
✨ Être accompagné·e dans un cadre soutenant, pour se réapprivoiser
💬 En résumé…
La blessure d'abandon n'est pas un signe de faiblesse : elle parle de ton besoin d'aimer, de te sentir aimé·e, de vibrer le lien.
La guérir, c'est retrouver la liberté d'aimer sans se perdre, et de rester connecté·e à soi-même, même quand l'autre est loin.
⚡ La blessure de trahison : quand la confiance devient un défi
Parmi les blessures émotionnelles profondes que Lise Bourbeau décrit dans son ouvrage « Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même », la blessure de trahison est sans doute celle qui génère les réactions les plus intenses. Elle touche à la confiance, à la fidélité, au respect des engagements… et elle laisse souvent place à une forte besoin de contrôle.
Derrière cette armure, se cache pourtant une peur immense d'être déçu·e, abandonné·e ou trahi·e une nouvelle fois.
📍 Quand se forme cette blessure ?
Cette blessure apparaît généralement entre 2 et 4 ans, avec le parent du sexe opposé, à un moment où l'enfant sent que ses attentes, ses repères, ou la parole donnée n'ont pas été respectés.
Elle peut naître si :
-
l'enfant vit une trahison réelle ou perçue (promesse non tenue, départ soudain, mensonge…)
-
il se sent trahi dans ses attentes émotionnelles
-
il s'identifie très fort à un parent, puis en est brusquement séparé
🎭 Le masque du contrôlant
Pour se protéger, la personne blessée adopte un masque de contrôle.
Elle devient exigeante, hypervigilante, et veut garder le pouvoir sur les situations… et parfois sur les autres.
Ce masque se manifeste par :
-
un besoin de tout anticiper
-
une grande méfiance vis-à-vis des autres
-
une intolérance à l'imprévu, aux erreurs, à l'incohérence
-
une tendance à imposer sa vision des choses
-
une peur viscérale de perdre le contrôle ou d'être trahi·e à nouveau
🔍 À quoi ça ressemble à l'âge adulte ?
Les personnes touchées par cette blessure :
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cherchent à maîtriser leur environnement (et parfois leurs proches)
-
ont besoin que les promesses soient tenues, que tout soit « clair »
-
peuvent alterner entre charisme et autorité excessive
-
réagissent fortement face au mensonge, au silence, au flou
-
ont du mal à déléguer ou à faire totalement confiance
-
se sentent vite trahies, abandonnées, non respectées
Et paradoxalement, elles peuvent elles-mêmes rompre des engagements… pour éviter d'être blessées les premières.
💡 Le cœur de la blessure
Ce qui est au centre de cette blessure, c'est une peur profonde de perdre ce (ou ceux) à qui on tient.
La personne blessée s'est sentie trahie par amour – et aujourd'hui, elle préfère dominer plutôt que de subir.
Mais ce contrôle cache une hyper-sensibilité : un cœur qui a été déçu, et qui veut éviter de souffrir à nouveau.
🛠️ Les pistes de guérison
Guérir la blessure de trahison, c'est réapprendre à faire confiance, pas seulement aux autres… mais aussi à la vie, à soi-même, et au lâcher-prise.
Voici quelques pistes inspirées de Lise Bourbeau :
✨ Apprendre à accepter les différences et l'imperfection des autres
✨ Renouer avec l'idée que l'amour n'est pas synonyme de possession
✨ Travailler sur la patience, la tolérance, l'ouverture
✨ Oser s'exposer à la vulnérabilité : ne plus tout maîtriser
✨ Lâcher la peur du contrôle pour vivre plus de fluidité et de paix intérieure
💬 En résumé…
La blessure de trahison donne naissance à des personnalités fortes, charismatiques, entières.
Mais elle peut aussi les enfermer dans une prison intérieure, où le doute, la colère et la peur de l'autre prennent trop de place.
Guérir cette blessure, c'est réconcilier confiance et liberté, et se permettre d'aimer sans devoir tout contrôler.
🪶 La blessure d'humiliation : quand la honte empêche d'être soi
Parmi les blessures émotionnelles décrites par Lise Bourbeau, la blessure d'humiliation est l'une des plus profondes… mais aussi l'une des plus silencieuses.
Elle touche à la dignité, à la valeur personnelle, à la relation au corps et aux besoins.
Elle peut donner naissance à des adultes très généreux, attentionnés, toujours tournés vers les autres… mais qui s'oublient eux-mêmes, par peur d'être jugés, de déranger, ou d'avoir honte d'exister pleinement.
📍 Comment se forme cette blessure ?
Elle se développe généralement entre 1 et 3 ans, dans la relation avec le parent qui s'occupe de nos besoins physiques et de notre éducation (souvent la mère, mais pas toujours).
L'enfant vit des expériences où il se sent :
-
abaissé, ridiculisé, rabaissé, parfois en public
-
limité dans l'expression de ses besoins (corps, nourriture, plaisir, émotions)
-
culpabilisé pour ce qu'il fait ou est
-
humilié pour son comportement naturel d'enfant
Cela crée un sentiment de honte profonde, un message intérieur comme :
« Ce que je suis ou ce que je fais est mal. Je ne mérite pas. »
🎭 Le masque du masochiste
Pour se protéger, l'enfant développe un masque de masochiste.
Ce mot peut surprendre, mais ici, il désigne une tendance à se nier soi-même, à se sacrifier, à porter les charges des autres pour ne pas « déranger ».
Le masochiste :
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a tendance à se priver lui-même (plaisir, confort, reconnaissance)
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a peur d'être jugé ou « trop »
-
ressent facilement de la culpabilité
-
se fait passer après les autres
-
attire parfois des situations d'humiliation ou de non-respect
🔍 Comment cela se manifeste à l'âge adulte ?
Chez l'adulte, cette blessure peut créer :
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une difficulté à poser des limites
-
une tendance à s'oublier ou se suradapter
-
un rapport compliqué au plaisir, au corps, à la sensualité
-
une peur d'être perçu comme égoïste ou orgueilleux
-
une tendance à prendre soin des autres en s'épuisant soi-même
-
un sentiment de honte profond, diffus, parfois même sans cause apparente
Souvent, ces personnes rient d'elles-mêmes, minimisent ce qu'elles vivent, se cachent derrière un masque de légèreté.
💡 Le cœur de la blessure
Au fond, ce n'est pas le regard des autres qui fait le plus souffrir…
C'est le regard qu'on porte sur soi-même, souvent dur, honteux, chargé de non-droit à exister pleinement.
La blessure d'humiliation naît d'un message intégré très jeune :
« Je dois me faire petit·e pour être aimé·e. »
🛠️ Vers la guérison
Guérir cette blessure, c'est oser se redonner de la dignité, se réconcilier avec son corps, son plaisir, sa valeur.
Voici quelques pistes inspirées de Lise Bourbeau :
✨ Travailler l'estime de soi, la reconnaissance personnelle
✨ Se reconnecter à son corps : par la douceur, le mouvement, le soin
✨ Apprendre à poser des limites, à dire non
✨ Guérir la culpabilité toxique
✨ S'autoriser à recevoir, à se faire plaisir, à exister pleinement
✨ Libérer la honte enfouie, dans un cadre bienveillant
💬 En résumé…
La blessure d'humiliation peut pousser à donner sans compter, à aimer beaucoup… mais souvent au détriment de soi.
Elle fait croire qu'il faut se faire tout petit pour être accepté.
Guérir cette blessure, c'est revenir dans sa dignité d'être humain, et s'aimer dans sa totalité – avec ses besoins, son corps, ses envies, ses limites.
🌫️ La blessure de rejet : quand on doute d'avoir le droit d'exister
Parmi les blessures émotionnelles profondes que nous portons, la blessure de rejet est sans doute la plus précoce… et la plus invisible.
Elle touche au cœur même de notre identité, de notre valeur personnelle, de notre droit d'être là.
Quand elle est active, elle peut nous faire sentir de trop, pas à notre place, ou comme si nous n'avions aucune légitimité pour être aimé·e, entendu·e, ou tout simplement... exister.
📍 L'origine de cette blessure
Selon Lise Bourbeau, la blessure de rejet apparaît très tôt, parfois dès la grossesse ou à la naissance, dans la relation au parent du même sexe.
Elle peut naître :
-
d'un rejet réel ou perçu (grossesse non désirée, sexe « non attendu », enfant trop sensible…)
-
d'un sentiment d'exclusion ou d'indifférence
-
du fait d'un parent froid, distant, non impliqué émotionnellement
L'enfant intègre un message inconscient :
« Je ne suis pas voulu·e »,
« Je ne suis pas digne d'être aimé·e »,
« Je n'ai pas ma place ».
🎭 Le masque du fuyant
Pour survivre à cette douleur, l'enfant développe un masque de fuite.
Ce masque se manifeste par :
-
une tendance à se faire oublier, à se retirer du monde
-
un refus de s'incarner pleinement
-
une impression d'être invisible ou transparent
-
un fort besoin de solitude, mais mêlé à une profonde peur d'être seul·e
-
une hypersensibilité au rejet, même subtil ou imaginaire
Ces personnes peuvent sembler « absentes », dans leur monde intérieur, ou fuir les liens dès qu'ils deviennent trop intimes.
🔍 Comment elle se manifeste à l'âge adulte
À l'âge adulte, cette blessure peut se traduire par :
-
un manque de confiance radical en soi
-
un sentiment d'être inintéressant·e, inutile, illégitime
-
des difficultés à prendre sa place, à s'affirmer
-
une peur d'être rejeté·e… qui pousse à se rejeter soi-même
-
des mécanismes d'évitement, de retrait, de fuite affective ou sociale
-
un attachement à l'idéal plus qu'au réel
Souvent, ces personnes se minimisent, s'auto-sabotent, ou quittent une situation avant qu'on ne les « rejette ».
💡 Le cœur de la blessure
La blessure de rejet n'est pas une simple peur du non-amour : elle touche au droit d'exister.
La douleur profonde est :
« Je ne suis pas assez. Pas assez bien, pas assez fort·e, pas assez... pour qu'on me choisisse, pour qu'on me voie. »
🛠️ Vers la guérison
Guérir cette blessure, c'est oser revenir dans le monde. Revenir à soi, à son corps, à sa voix, à sa place.
Voici quelques pistes inspirées de Lise Bourbeau :
✨ Travailler l'ancrage corporel, pour se sentir exister pleinement
✨ Revenir dans la relation : doucement, mais volontairement
✨ Apprendre à prendre sa place, même si c'est inconfortable
✨ Se libérer du regard des autres, et poser un regard aimant sur soi-même
✨ Réhabiliter sa légitimité d'être là, avec ses besoins, sa voix, sa différence
✨ Se reconnecter à l'estime de soi, pas à pas
💬 En résumé…
La blessure de rejet est invisible… mais elle peut conditionner toute une vie.
Elle nous pousse à nous effacer, alors que nous avons tant à offrir.
La guérir, c'est oser exister, sans devoir se justifier.
C'est revenir à soi, pleinement, librement, vivant·e.